Le bizutage se définit comme un rite initiatique mis en place par les anciens pour les nouveaux arrivants au sein d’un groupe. Ce dernier se produit souvent dans les milieux scolaires et socio-éducatifs. Il revêtit généralement la forme d’humiliations, de brimades et de vexations. Interdite en France depuis 1998, cette pratique continue pourtant à sévir dans de nombreux lieux comme certaines grandes écoles. Comment réagir face au bizutage ?
Quand le bizutage devient drame
Beaucoup de personnes considèrent le bizutage comme quelque chose de drôle et léger qui se pratique entre personnes consentantes. Ce rite de passage peut cependant avoir un tout autre visage. Tout d’abord, ce dernier n’est pas toujours consentant. Beaucoup de personnes ayant été bizutées témoignent d’avoir été forcées à effectuer des actes contre leur grès. De même, beaucoup d’arrivants se plient à ces épreuves étranges uniquement pour s’intégrer au groupe mais n’ont pas réellement envie d’y participer. En effet, dans certaines grandes écoles, les élèves témoignent de la pression immense sur laquelle repose cette pratique. De même, beaucoup de témoignages concernant ces rites sont extrêmement alarmants. Au cours des épreuves, certaines personnes ont été victimes d’agressions sexuelles et de viols. D’autres personnes ont perdu la vie au cours de challenges dangereux ayant mal tourné. Par exemple, un élève est décédé d’une noyade, un autre d’un coma éthylique.
Bizutage : que dit la loi exactement ?
Comme dit précédemment, le bizutage est interdit en France depuis le 17 juin 1998. L’article 14 de la loi présente ce rite comme « le fait d’amener une personne à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif ». A noter que ces épreuves néfastes sont interdites même si la personne qui les subit se dit consentante ! En cas de non-respect de la loi, les risques sont 6 mois de prison et 7500 euros d’amende. Bien entendu, si les actes commis relèvent aussi de délits ou de crimes, les peines encourues par les auteurs peuvent être encore plus importantes.
Qui alerter en cas de bizutage ?
Si vous pensez être victime ou témoin de bizutage, vous pouvez réagir ! Il est possible, en premier lieu, d’alerter le directeur de l’établissement concerné par ces manifestations dégradantes. Cette démarche peut s’effectuer par le biais d’une lettre recommandée avec accusée de réception. Les rectorats ont également mis en place un numéro d’alerte. Vous pouvez l’utiliser même en temps que témoin. Il est possible d’en trouver la liste en cherchant sur Google.fr. De même, si vous êtes la victime, vous avez la possibilité de porter plainte. Pour cela, rendez-vous dans le commissariat de police le plus proche de chez vous pour faire une déposition. Quoi qu’il en soit, gardez en tête que rien ni personne ne doit jamais vous amener à effectuer des actes que vous n’avez pas envie de faire et qui bafouent votre dignité. Ne culpabilisez pas de dire non, c’est un droit et parfois même un devoir !
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