Le mot grève se chuchote dans les couloirs de votre entreprise et vous comptez vous joindre au mouvement que ce soit pour protester contre les conditions de travail ou pour exiger la sécurité sur les lieux de votre travail ? Découvrez quelles sont les conditions pour exercer votre droit de grève.
Qu’est-ce qu’une grève ?
Le droit de grève est un droit fondamental reconnu à tout salarié dans l’entreprise et protégé par la Constitution. Néanmoins, pour qu’une grève soit considérée comme telle, elle doit répondre à certains critères.
On la définit comme étant un mouvement de contestation collectif (au minimum deux personnes) qui entraine un arrêt du travail provisoire des salariés grévistes. Une cessation partielle du travail ou un ralentissement volontaire des cadences ne peuvent pas être qualifiés de grèves.
Pour qu’une grève soit définie comme telle, il faut également qu’il y ait des revendications professionnelles. Celles-ci peuvent se traduire par des demandes d’amélioration du salaire, des conditions de travail, etc. En revanche, un mouvement collectif politique ou des actions de solidarités envers des personnes qui n’appartiennent pas à l’entreprise ne peuvent pas être considérés comme étant des grèves.
Enfin, la grève entraine une retenue sur le salaire du salarié gréviste (sauf certains cas).
Tout mouvement ne respectant pas ces trois caractéristiques ne peut être défini par la loi comme étant une grève. Les salariés y participant ne peuvent donc pas être protégés par le droit de grève. Pire encore, ils peuvent faire l’objet de sanctions de la part de leur employeur.
Grève : quelles obligations pour le gréviste ?
Le gréviste n’a pas l’obligation de déposer un préavis, sauf pour la fonction publique ou si la convention collective le prévoit. Il est toutefois obligé d’exercer son droit de grève sans abus.
Si vous avez décidé de rejoindre un mouvement de grève au sein de BNP Paribas, Air France, la SNCF ou toute autre entreprise, sachez que vous serez avant toute chose tenu de
respecter le travail des non grévistes. Tout salarié gréviste entravant le travail de ces collaborateurs non gréviste commet une faute grave susceptible d’entrainer son licenciement.
Durant une grève, vous ne devrez pas non plus commettre d’actes de violence, voies de fait ou détérioration. Dans le cas contraire, vous vous exposez à des condamnations pénales. Les grévistes tout comme les syndicats sont en effet considérés comme responsables des abus commis. Ils peuvent comparaitre devant les tribunaux si l’employeur et les non grévistes demandent réparation.
Grève : quelles conséquences ?
Si la grève suspend le contrat de travail, elle ne le rompt pas pour autant. Vous ne pouvez donc pas être licencié ou sanctionné pour avoir fait valoir votre droit (sauf en cas de faute lourde). De même, votre employeur n’aura pas le droit d’opérer de discriminations en matière de rémunération ou d’avantages sociaux entre grévistes et non grévistes à la suite d’une grève.
Il est en revanche autorisé, juridiquement, de retenir sur votre paie la part du salaire correspondant à la durée de la grève.
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