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Stagiaire

Stagiaire : le point sur les indemnités

Avant d’entrer dans la vie active, la majorité des apprentis passe par la voie des stages en entreprise. Un stagiaire, s’il n’est pas rémunéré comme un salarié, a toutefois des droits immuables. En dehors du cadre d’un stage non rémunéré, il est donc candidat à percevoir une somme d’argent, à la fin de son stage. Le versement de cette gratification est obligatoire, sous certaines conditions. Quelles sont les obligations de l’employeur envers le stagiaire ? Comment fonctionne le système de gratifications des stagiaires en entreprise ? Le point sur un sujet pointilleux, dans notre article.

Stagiaire : les conditions de gratification

Durée du stage

La présence d’un apprenti professionnel au sein d’une entreprise doit faire l’objet d’une convention de stage, signée par ce dernier et l’employeur. En effet, ce document administratif permet d’établir les conditions de collaboration des deux parties. Les gratifications de stage sont donc versées dans le cadre de stages supérieurs à deux, au sein d’une même entreprise. En dessous de cette période, l’employeur n’est pas soumis à obligation de verser une gratification.
Le stage ne doit pas durer plus de six mois et il doit concerner un étudiant ou un stagiaire élève, qui suit une formation initiale, un stage d’initiation ou dans le cadre de la formation professionnelle initiale. Dans le cadre de la formation continue, les conditions de rémunération diffèrent.

Présence au sein de l’établissement

Les stages dont la durée est inférieure à deux mois sont des stages non rémunérés. Au-delà de deux mois, d’un horaire journalier supérieur ou égal à 7 h, d’une présence de plus de 44 jours dans l’établissement, l’employeur est obligé de verser une gratification. Une présence supérieure à 308 heures, du stagiaire, au sein de l’entreprise (si les horaires journaliers diffèrent de 7 h/jour) est également suffisante pour pouvoir prétendre à une gratification. C’est obligatoire, sur un plan légal.

La rémunération

Si vous bénéficiez d’un stage payé , sachez que vous ne toucherez pas de salaire à proprement dit. La gratification n’est pas équivalente au SMIC. Elle correspond à 3,60 €/heure travaillée, ce qui correspond à 15 % du plafond de la Sécurité Sociale. On est bien loin du taux horaire minimal de 9,67 € bruts /heure, d’un salarié payé au SMIC. Un stagiaire perçoit une gratification d’environ 500 €/mois. Le montant varie suivant les horaires de présence du stagiaire, le temps de travail hebdomadaire, notamment.

Versement des gratifications

Tout comme le salaire, la gratification de stage est versée à chaque fin de mois. Elle n’est jamais versée à terme échu, c’est-à-dire, lorsque le stage est terminé. Dans le cadre d’un stage rémunéré, certains avantages sont également proposés à l’apprenti professionnel. En effet, suivant les termes précisés sur la convention, le stagiaire peut prétendre au remboursement partiel de frais de transport, de frais de repas engendrés par sa présence sur le lieu de formation. Des points qui peuvent être intéressants à savoir, afin de limiter les frais engagés.

Intérim

Intérim : une nouvelle indemnité de fin de contrat

En matière de recherche d’emploi, il est primordial de multiplier les expériences et les modes d’exercices. Surtout en cas de difficulté de recherche. Travailler dans le cadre de mission d’intérim permet de pallier aux périodes de chômage et d’accéder à des missions diverses. C’est une alternative intéressante, pour assurer la continuité du travail. Ce mode de travail s’avère également intéressant, en matière de rémunération. Les emplois intérim sont rémunérés suivant le même mode que les CDI et CDD, à l’exception de deux primes de fin de contrat supplémentaires. Une nouvelle indemnité devrait être instaurée dans quelques mois. En quoi consiste cette nouvelle indemnité ?

Intérim : un mode de paiement spécifique

Les salariés intérimaires bénéficient d’une paie supérieure aux employés qui travaillent dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI, du fait qu’ils touchent plusieurs primes, selon les agences (Manpower, Adecco, Randstadt Interim…), en supplément du tarif horaire minimal.
En effet, il existe plusieurs composantes, au niveau du salaire d’un emploi interim :

  • le salaire horaire brut qui varie suivant le salaire minimum conventionnel des entreprises. Il ne sera pas le même si vous travaillez chez Peugeot ou pour Orange.
  • une indemnité de fin de mission ou prime de précarité (qui correspond à 10% du total des salaires bruts perçus)
  • une indemnité de congés payés (qui correspond également à 10 % du total des salaires bruts perçus +indemnité de précarité).
  • des indemnités de frais kilométriques
  • des primes panier (lorsqu’il est nécessaire de se changer pour pouvoir travailler)

Vers l’instauration d’une indemnité de rupture

Les indemnités versées en supplément de salaire sont versées à chaque fin de mission effectuée en intérim.
Une affaire concernant des indemnités de fin de contrat d’une salariée espagnole est sur le point de faire jurisprudence, en matière de versement d’une indemnité emploi supplémentaire.
En effet, cette salariée, engagée dans le cadre du travail temporaire, afin de remplacer un employé de ministère, s’est vu signifier une rupture de contrat précoce, afin que l’employé reprenne son travail en avance. Or, il existe une loi espagnole oblige l’employeur à verser une indemnité de compensation, dans le cadre d’une rupture de contrat anticipée, dans le cadre de CDD.
La Cour de Justice Européenne a statué et souhaite instaurer la mise en place d’une indemnité similaire pour les contrats intérim.

Une décision de justice

Se basant sur le fait qu’une indemnité de rupture (accordée dans le cadre d’un contrat à durée déterminée), ne peut être refusée à un travailleur temporaire, la Cour de Justice Européenne a donc statué la généralisation d’une indemnité de rupture de contrat, adaptable dans le cadre du travail en intérim. Une décision en faveur de l’équité salariale, qui n’apparaît pas comme arbitraire.
Par rapport à la mise en place de cette nouvelle mesure, toutefois, il va falloir attendre quelques mois, voire plusieurs années, avant que les premières indemnités soient versées aux intérimaires Européens.
Dans l’attente de cette réforme de l’emploi intérim, soyez attentifs (si vous travaillez avec une agence), au niveau des primes qui doivent vous être versées. Soyez attentifs et précis, dans ce domaine.