Si vous avez un proche, dans votre entourage, qui subit une perte d’autonomie, ou subit un handicap, suite à un accident, par exemple, vous pouvez cesser votre activité professionnelle pendant quelques temps. En effet, il vous suffit, pour cela, de demander un congé de proche aidant. En en bénéficiant, vous signifiez à votre employeur que vous devenez aidant familial et que vous avez décidé de rester auprès de votre proche, dans le besoin. Le congé pour aide familiale, est quant à lui, accordé sous certaines conditions. Quelles sont ces conditions d’accord ? Comment bénéficier de ce congé spécifique ?
Un congé défini
Depuis le 1er janvier 2017, le congé de proche aidant a pris la place du congé de soutien familial. Il entre dans le cadre des congés énoncés par la loi Travail du 8 août 2016, qui détermine les interrelations entre vie professionnelle, vie familiale et vie personnelle. Le congé de proche aidant permet donc, à tout salarié, de demander à son employeur une cessation d’activité, pour devenir aidant familial d’une personne handicapée ou souffrant d’une perte d’autonomie, sans forcément que cette dernière ait un lien de parenté avec lui. Le lien de parenté était une condition d’octroi du congé de soutien familial. C’est la principale distinction entre les deux congés. Dorénavant, vous pouvez devenir aidant naturel d’un ami, d’un voisin. Il suffit d’entretenir des liens étroits et stables avec la personne aidée.
Aidant familial : quelles conditions pour bénéficier du congé ?
Pour bénéficier du congé de proche aidant, il faut compter un an d’ancienneté dans l’entreprise. Il faut aider une personne présentant une perte d’autonomie évaluée à Gir 1, Gir 2 ou Gir 3, selon la grille Aggir (permet d’évaluer le degré d’autonomie d’une personne). Le proche peut résider en EHPAD, dans un établissement spécialisé ou être placé chez un tiers.
Congé proche aidant : quelles conditions ?
Le congé proche aidant est effectif pour une durée de trois mois. Il est renouvelable deux fois, pour les salariés souhaitant devenir aidants familiaux. Toutefois, sa durée globale ne peut pas dépasser un an. Pendant le congé, le salarié n’est pas rémunéré par l’entreprise. Toutefois, il peut être rémunéré par la personne dépendante, si cette dernière perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (octroyée par le conseil Général et non par la CPAM) ou la Prestation de Compensation du Handicap. Sachez que les salariés souhaitant offrir une aide familiale à leur proche peuvent demander un congé proche aidant à temps partiel. Ils alternent alors périodes de congés et périodes de travail.
Comment faire la demande ?
Le salarié doit procéder à une demande de congé proche aidant auprès de son employeur. Pour ce faire, il effectue une demande par courrier, ou par mail, précisant les dates de congé souhaitées, et la volonté d’arrêter le contrat de travail pour devenir aidant familial. Il doit également fournir des justificatifs concernant la personne aidée. Pour connaître la liste des proches qu’il est possible d’aider, ainsi que les démarches à suivre pour bénéficier de ce congé, rendez-vous sur la page dédiée, sur le site service-public.fr