Uber est en pleine tourmente depuis de nombreuses semaines. La société doit en effet faire face à de nombreux scandales et à de multiples démissions. Après son responsable des stratégies de partage, son vice-président du produit et de la croissance, son directeur du logiciel de cartographie, c’est maintenant la directrice de la communication du groupe qui vient de présenter sa démission.
Uber : entre boycott et polémiques
Une multiplication des polémiques
La publicité négative s’accumule contre Uber. Après les accusations de sexisme, la marque doit faire face aux poursuites en justice lancées par Alphabet (marque de Google pour les voitures autonomes). Sans compter le bad buzz engendré par la vidéo montrant Travis Kalanick insultant un chauffeur.
Un appel au boycott et le mécontentement des consommateurs contre Uber
Ses concurrentes directes profitent largement de l’appel au boycott lancé par les consommateurs. Alors que sa concurrente principale, Lyft, annonce une croissance à trois chiffres ou le groupe Chauffeur-privé qui vient de lancer une levée de fonds de 50 millions d’euros, la société a dû admettre avoir fourni à ses chauffeurs Uber un logiciel leur permettant d’éviter la police. Un aveu qui a fortement mécontenté les consommateurs, mais qui fait le bonheur de la concurrence.
Uber : les hauts dirigeants abandonnent eux aussi
La démission de Rachel Whetstone, directrice de la communication du groupe, n’est pas la première à présenter sa démission. Elle est même la cinquième parmi les hauts dirigeants à abandonner la société Uber. Jeff Jones, le responsable des stratégies de partage, Ed Baker, le vice-président du produit et de la croissance, Brian McClendon, le directeur du logiciel de cartographie, mais aussi Raffi Krikorian qui supervisait les progrès du développement de la voiture autonome ont eux aussi préféré donner leur démission. Rachel Whetstone sera remplacée par Jill Hazelbaker, son bras droit, à la tête de la direction de la communication.
Uber : presque 3 milliards de dollars de perte
Le nombre de ses courses a doublé en 2016 (pour un total de vingt milliards de dollars). Mais le groupe a également annoncé une perte nette de 2.8 milliards de dollars. La société n’est pas tenue de publier des comptes réguliers puisqu’elle n’est pas cotée en Bourse. Elle a néanmoins déclaré un chiffre d’affaires atteignant 6.5 milliards de dollars (soit environ 6.1 milliards d’euros). Ces chiffres n’incluant pas la vente de ses activités en Chine. Uber accuse donc une perte financière qui représente quasiment la moitié de son chiffre d’affaires.
Uber : des changements indispensables envisagés
Bien que la possibilité de se séparer de Travis Kalanick, créateur de la société de VTC n’est pas encore envisagé, Rachel Holt, responsable des activités du groupe en Amérique du Nord, déclarait récemment dans un courrier AFP : « Nous sommes heures d’avoir une activité saine et en expansion, ce qui nous donne la marge de manœuvre requise pour réaliser les changements que nous savons nécessaires en matière de direction et de gouvernance et en ce qui concerne notre culture, notre organisation et nos relations avec nos chauffeurs ».