Le travail dissimulé ou travail au noir correspond à un phénomène professionnel contre lequel les instances patronales luttent constamment. En effet, derrière ces termes se cache le fait de salarier des employés, en dehors du cadre légal. Dans le cadre du travail au black, l’employé ne signe aucun contrat et est rémunéré de la main à la main. Cet argent n’est donc soumis à aucune charge et n’est pas déclaré. Malgré cela, une étude a pu être réalisée, afin d’analyser ce phénomène connu et difficile à endiguer.
Définir le travail au noir
Travailler au noir, comme il est communément décrit, consiste à effectuer une tâche professionnelle, en se soustrayant aux obligations de déclarations (pour l’employeur et l’employé). C’est un délit, selon l’article L8221-1 du Code du Travail. Le travail dissimulé est donc pratiqué de manière illégale, par les deux parties concernées. Pourtant, 3,9 % des personnes interrogées avouent avoir eu recours au travail black, au cours de leur carrière. Cet engouement est lié au fait que ces travaux sous le manteau constituent un job d’appoint pour la majorité de ceux qui le pratiquent.
Les sanctions appliquées en cas de flagrant délit d’infraction ne semblent pas faire peur à cette catégorie de travailleurs.
Une étude d’observation
Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie ou Credoc a réalisé une étude sur le travail au noir, afin de chiffrer le nombre de salariés qui y ont recours et de mieux comprendre le phénomène. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 2 000 personnes, sous couvert d’anonymat. Les réponses aux questionnaires ont pu donner des résultats concluants.
Offres de travail au noir : des secteurs de prédilection
Le secteur le plus touché par le phénomène est le secteur des services à la personne : aide à domicile, baby-sitting, heures de ménage, de jardinage, de cuisine à domicile…
Les travaux au noir, étant effectués généralement sur une à quelques heures par jour, il paraît peut-être plus facile pour certains patrons de payer les employés cash et de zapper les démarches administratives. Pour les employés, c’est du travail vite fait, vite encaissé.
Les secteurs de l’hébergement, des arts et spectacles, du bâtiment, de la restauration (bien qu’il soit plutôt rare dans le secteur des fast-foods comme Burger King) sont des domaines où il est aisé de trouver du travail au noir.
Une conscience collective
Pratiquer le travail dissimulé semble être une pratique qui entrée dans les moeurs, au fil du temps. Non pas que ce soit un mode de fonctionnement généralisé, non ! Toutefois, y faire appel de temps en temps ne semble pas choquer les salariés. Eu égard aux résultats de l’étude réalisée par le Credoc, qui confirme que 30 % des personnes interrogées trouvent que faire appel au travail au noir n’est pas une attitude choquante, pour le moins.
Pour quasiment 40% des personnes interrogées, salarier un employé dans le cadre du travail dissimulé est acceptable. Des chiffres qui démontrent que le travail au black est une pratique connue de tous et tolérée, malgré le programme de lutte mis en place (notamment par l’Urssaf).
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