Japon, usine de Kakegawa. Un salarié de Shiseido travaille avec deux collègues surprenants : des robots. Si de nombreuses lignes de fabrication sont désormais automatisées, ces deux robots humanoïdes parviennent à réaliser des procédures parmi les plus difficiles à automatiser. Une main d’œuvre qui va devenir essentielle au Japon dans les années à venir…
Une main d’œuvre plus précise que par le passé
Une prouesse technologique
« Une première mondiale dans le secteur des cosmétiques ». Le communiqué du groupe japonais Shiseido insiste sur la prouesse technologique réalisée dans leur usine de Kakegawa. Shisedo, dont une des filiales Beauté Prestige International distribue notamment la marque Burberry, a donc réussi à inclure des robots dans une de leurs chaînes de fabrication. Et, alors que les robots sont habituellement utilisés pour des opérations simples, ceux de Shiseido sont chargés des « procédures les plus difficiles à automatiser avec des machines classiques et les robots industriels existants » précise encore le communiqué de presse.
Une main d’oeuvre qui soulage l’humain
Ainsi, cette main d’œuvre robotisée participe aux dernières étapes de fabrication de produits de maquillage en petite série (palettes, boîtes, poudriers, etc.). Beaucoup de petites pièces, un travail sur différents matériaux et textures… ces robots sont capables de réaliser des missions d’une grande précision, loin des habituelles missions de remplissage de flacons. L’employé qui les accompagne n’a plus qu’à effectuer le contrôle qualité des produits fabriqués.
Une main d’œuvre essentielle pour faire face à la pénurie
Avec seulement 1.4 enfant par femme en 2015, le Japon fait partie des pays avec un taux de fécondité parmi les plus bas. Le pays est donc loin derrière le taux de fécondité français (1.96 enfant par femme). Ce phénomène entraînera, à terme, une baisse de la main-d’œuvre disponible. La collaboration humaine – robots qui se développe pourrait donc permettre de pallier à une pénurie d’ouvriers. Un point intéressant pour Shiseido qui emploie 46 000 personnes à l’heure actuelle.
Une main d’œuvre plus économique pour les coûts de fabrication
Malgré un taux de chômage très bas (seulement 3 % de la population active), le Japon a également un des plus faibles taux de productivité des pays développés. L’installation de robots sur une chaîne de production pourrait donc également réduire les coûts de fabrication. Selon une étude réalisée en 2015, cette main d’œuvre robotisée pourrait réduire les coûts de fabrication des industriels japonais de 25 % d’ici à 2025.
Une main d’œuvre qui intéresse le gouvernement japonais
Shiseido a préféré installer ses deux prototypes sur des étapes difficiles plutôt que sur des lignes de production classiques pour développer dans les meilleures conditions leur programme. Un programme qui intéresse visiblement le gouvernement japonais. En effet, le gouvernement a débloqué une subvention de 54 millions de yens pour son développement, soit 450 000 euros.
Une main d’œuvre à développer dans le futur
Shiseido ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise a pour objectif de développer encore cette innovation technologique. Son objectif final : une main d’œuvre automatisée capable de réaliser des opérations encore plus complexes. Les entreprises japonaises comptent notamment sur le développement de l’intelligence artificielle pour y parvenir.
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