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Intox et fake news : de Facebook à Fakebook

Intox Facebook Fakebook  Article précédent Article suivant 
Publié le 04.05.17

Vivement critiqué pour avoir permis la diffusion d’intox et de contenus incitant à la haine ou à l’extrémisme, Facebook lance une riposte d’envergure. Afin de lutter contre la diffusion de fausses informations, le réseau social vient d’annoncer une analyse de comptes douteux et une série de mesures pour lutter contre le phénomène.

Fake news : 30 000 comptes supprimés

La branche française de Facebook a récemment annoncé avoir analysé et clôturé 30 000 comptes soupçonnés de diffuser des intox sur le réseau social. Une partie d’entre eux a été simplement suspendue, tandis que l’autre partie sera soumise à un examen plus poussé. Dans un communiqué de presse, Facebook a annoncé le développement de nouveaux outils pour détecter les comptes republiant les mêmes contenus plusieurs fois ou faisant du spam (envoi d’un grand nombre de messages dans un laps de temps très court).

Une campagne de lutte contre les intox

Publicité dans la presse écrite (Le Monde, Le Parisien, Libération ou encore Les Echos) mais également création d’un outil pédagogique lancé en avril, partenariat avec des organisations de fact-checking, Facebook axe sa lutte contre les intox sur trois actions principales :

  • « accompagner les internautes dans leur lecture critique de l’information »
  • « développer des outils pour diminuer le partage des fausses informations »
  • « limiter les gains financiers des auteurs de fausses informations »

Cette campagne se présente sous la forme d’une série de dix conseils. Cette liste de conseils vise à prévenir les utilisateurs des réseaux sociaux des méfaits de la désinformation.

Financement d’un fonds de lutte contre les intox

Lors de la présidentielle Américaine de 2016, Facebook avait véhiculé de faux messages. Messages dont l’objectif était de tromper les futurs électeurs. Ainsi, une des plus grosses intox de cette campagne avait été un article affirmant que le Pape soutenait Donald Trump. Le réseau social a donc financé en collaboration avec d’autres entreprises et associations un fonds contre les intox et autres fake news.

Une modération bénévole des intox mal accueillie

Dans le même temps, Facebook a aussi sollicité les médias pour modérer les intox apparaissant sur le réseau social. Une sollicitation mal accueillie puisque cette modération serait bénévole. L’un des journalistes du Wall Street Journal déclarait en décembre 2016 : « Facebook, une entreprise qui gagne sept milliards de dollars tous les trois mois, se fait sponsoriser par Disney pour filtrer les fausses informations de sa plate-forme ». Adam Mosseri, vice-président de Facebook a cependant évoqué la possibilité d’une rémunération. Il a déclaré : « Une relation commerciale est envisagée et nous y sommes très ouverts. Nous tenons à nous impliquer de manière responsable et s’il faut passer un accord financier, c’est tout à fait possible de notre côté. »

Google se lance aussi dans la chasse aux intox

Le groupe Google a ainsi annoncé le développement d’un outil de vérification d’information. Celui-ci devrait apparaître prochainement sur Google Search ou Google Actualités. Une notification « faits vérifiés par … » sera affichée à côté des articles qui auront été contrôlés par des éditeurs média ou des organisations spécialisées. Cependant, Google a tenu à préciser que ce label serait difficile à appliquer. En effet, le moteur de recherche doit faire face à 3.5 milliards de requêtes quotidiennes.

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