En décembre 2016, l’OCDE avait publié les principaux résultats de l’étude Pisa 2015. Cette étude portait sur l’ adolescence et, plus particulièrement, sur les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans. En avril, l’OCDE a publié un rapport thématique rassemblant les données de l’étude à laquelle 53 pays membres ont participé.
Adolescence et études
Quatre domaines ont été étudiés. Tout d’abord, les résultats scolaires, les relations des adolescents avec leurs camarades et leurs professeurs, mais aussi leur vie à la maison et leurs activités pendant leur temps libre. En France, les adolescents donnent une note moyenne de 7.3 sur 10 sur leur vie en général. Cependant, force est de constater que l’adolescence n’est pas vécue de la même façon dans le monde. En effet, près de 12 % des élèves interrogés par l’OCDE se déclarent insatisfaits de leur vie (7.4% en France). Cette proportion atteint même les 20 % dans des pays tels que la Corée ou la Turquie.
La pression des résultats scolaires
Un sujet sur lequel toutes les personnes en pleine adolescence interrogées sont d’accord, c’est la peur de l’échec scolaire. Alors que l’étude ne fait aucun lien entre temps consacré aux études et bonheur des élèves, elle note tout de même un fait lié. En effet, il semblerait que la pression pour avoir de meilleures notes et l’inquiétude d’obtenir de mauvais résultats soient les raisons les plus répandues du stress chez les jeunes. Ils expriment aussi leurs inquiétudes concernant leurs études supérieures : ces futurs étudiants s’inquiètent fortement de leur avenir.
Un « lieu de souffrance »
Autre constat, plus inquiétant celui-là. Dans 34 pays parmi les 53 interrogés, au moins 10 % des adolescents se déclarent victimes de harcèlement scolaire plusieurs fois par mois. Certains décrivent même l’école comme un « lieu de souffrance » où 17% se sentent « hors du coup ».
Adolescence et Internet
Dernier constat et non des moindres de l’OCDE sur l’adolescence : l’augmentation constante de leur utilisation d’Internet. Les adolescents passent en moyenne plus de 2 heures par jour sur le Web après l’école. Ils y passent également plus de 3 heures par jour le week-end. 26 % d’entre eux passent plus de 6 heures par jour à surfer le week-end. Enfin, 16 % y consacrent même plus de 6 heures par jour en semaine. Un usage excessif en partie dû au développement des réseaux sociaux tels que Facebook, qui inquiète particulièrement l’OCDE. Les adolescents « accros » à la toile sont davantage susceptibles de ressentir la solitude à l’école. Ils ont aussi plus de mal à se projeter dans leurs futures études et affichent plus de retard en cours que les autres élèves.
Les recommandations de l’OCDE
À partir de cette étude sur l’adolescence, l’OCDE a émis plusieurs recommandations. Ces recommandations ont été exposées dans un communiqué transmis par Gabriela Ramos, directrice de cabinet du patron de l’organisation. Parmi elles :
- Les enseignants ne devraient pas limiter leur rôle « uniquement sur la base du nombre d’heures d’enseignement »
- Ils devraient également « être encouragés » à échanger entre eux sur « les difficultés, les qualités et la personnalité » des adolescents pour participer à leur bien-être.
Gabrielle Ramis résume enfin : « Il n’y a pas de secret, on réussit mieux lorsqu’on se sent apprécié, que l’on est bien traité et que l’on est épaulé. ».
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