Votre collègue ou votre supérieur a un comportement hostile envers vous et cela se répète quotidiennement ? Vous rentrez chez vous avec une boule au ventre, vous faites régulièrement des cauchemars et vous avez même envie de démissionner ? Vous êtes sans doute victime de la violence psychologique. Un mal qui touche de nombreux salariés. Voici quelques conseils pour gérer le harcèlement moral au travail.
Les principales formes de violence psychologique au travail
La violence psychologique peut se manifester de nombreuses façons. Selon la Loi sur les normes du travail, cinq conditions doivent être réunies pour conclure à la présence de violence ou harcèlement au travail. Il s’agit :
- D’une conduite vexatoire
- Des paroles, gestes ou comportements hostiles
- D’un caractère répétitif des abus (harcèlement)
- De l’atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne
- De la dégradation du climat de travail
Concrètement, cette violence au travail peut prendre diverses formes, parmi lesquelles les fausses rumeurs ou allégations, les injures, les bousculades, les excès de colère injustifiés, les coups ou bousculades.
D’autres formes de violences psychologiques plus insidieuses et donc difficiles à identifier existent, notamment la discrimination, l’abus de pouvoir et l’intimidation.
Il existe également une forme de violence psychologique de plus en plus reconnue : la voie de fait psychologique. Elle se traduit par un acte isolé : par exemple un supérieur qui prend violemment à partie un employé devant tout le monde. Généralement, cette violence provoque un sentiment de honte et de peur chez la victime et un sentiment de malaise chez les collègues qui assistent à la scène.
Toutes ces violences ont de nombreuses répercussions sur la victime : stress, perte de confiance en soi, dépression, etc.
Lutter contre le harcèlement moral au travail
Plusieurs possibilités s’offrent au salarié victime de maltraitance au travail.
Quand le harcèlement professionnel en est à son début, réagissez vite. Vous pouvez tout simplement avoir une discussion franche avec la personne qui harcèle. Mettez-la face à ses agissements. Dites-lui et surtout montrez-lui que vous n’avez pas peur d’elle. Tout cela en gardant votre calme. Certaines personnes n’ont même pas conscience de leur attitude et ont besoin qu’on leur impose des limites.
Dans le cas où cette personne ne comprend pas et poursuit ses agissements, prévenez-là qu’elle est passible de sanctions pénales. En effet, le harcèlement moral est un délit puni par la loi. Les personnes ayant recourt au harcèlement au travail risquent jusqu’à 30 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement, selon le Code pénal. Cet avertissement devrait rapidement la calmer !
Pensez à alerter vos représentants du personnel. Si vous avez dans votre entreprise un comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) demandez-lui d’intervenir auprès de votre employeur. Une médiation pourra alors être engagée.
Vous pouvez aussi alerter votre employeur qui a une obligation de prévention des risques psycho-sociaux dans l’entreprise.
Dans le cas où la violence psychologique prend des proportions trop importantes et que vous n’obtenez aucun résultat à la suite d’une intervention de votre employeur ou des représentants du personnel, vous pouvez alors avoir recours au conseil de prud’hommes, chargé de régler les conflits individuels au travail. Un juge pourra alors mettre fin au harcèlement dont vous êtes victime.
Bien sûr, vous devrez prouver vos propos, n’hésitez pas à réunir des preuves (mails, appels, témoignages, etc.) et enregistrez les sur le Cloud d’Apple par exemple, afin de garder une trace des agissements de votre harceleur. Vous pouvez demander à votre opérateur téléphonique (Bouygues télécom, SFR ou autre), un relevé d’appels dans le cas où vous êtes harcelé par téléphone.
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