Uber est le leader des entreprises de vtc, a commandé une étude sur l’évolution du secteur des taxis vtc, en France. C’est le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) qui a rempli le contrat et rendu ses conclusions au géant de ce nouveau secteur, en pleine expansion. Création d’emplois, augmentation du chiffre d’affaires, possibilités de recettes fiscales…, sont quelques-uns des points abordés dans ce rapport. Quels sont les apports du secteur vtc, par rapport aux services de transports de personnes actuels ?
La création de milliers d’emplois
Bien que l’étude ait été commandée par Uber, elle porte sur l’ensemble du secteur de transports, concurrence incluse.
Depuis trois ans, donc, plus de 22 000 emplois de chauffeurs vtc ont été créés, principalement en Île-de-France. La moitié environ, de ces chauffeurs a d’ailleurs déclaré, avoir été sans emploi, peu avant de choisir ce secteur.
De janvier à juin 2016, 15% de créations d’emplois sont imputées au secteur vtc. Ce chiffre avoisine les 25% en Île-de-France. En 2016, le secteur a généré 800 millions d’euros de chiffre d’affaires.
BCG estime que le nombre de vtc taxi sera porté à 80 000 ne 2022, ce qui démontre que le secteur est véritablement en pleine croissance.
Un salaire motivant
Bien que les chauffeurs vtc soient indépendants, ils sont liés à l’entreprise-mère qu’ils ont choisi (Uber, LeCab), soit par le fait de louer un véhicule adapté au transport de personne (LeCab privilégie l’utilisation d’une Peugeot 508), soit par le biais d’une location de services inhérentes à la pratique de la fonction (abonnement radio par exemple). Ils touchent une commission (pourcentage du chiffre d’affaires journalier réalisé). En collaborant avec Uber, vous pouvez bénéficier de la location de véhicules, auprès de sociétés reconnues (Rent a car, Europcar, VP) ou acheter un véhicule via le leasing.
Le salaire moyen d’un chauffeur est compris entre 1 400 € et 1 600 € par mois. Ce qui est bien supérieur au SMIC mensuel net : 1 153 €, en 2016. Le secteur vtc taxi peut donc paraître attractif, en terme d’emplois. Sachez toutefois qu’il ne suffit pas de savoir conduire, pour pratiquer cette fonction réglementée.
Travailler dans le secteur vtc : une profession réglementée
Pour devenir chauffeur vtc, il faut remplir certaines conditions
- être titulaire du permis B depuis trois ans
- posséder un casier judiciaire vierge
- suivre une formation spécifique et réussir l’examen chauffeur vtc
- s’acquitter du règlement de sa carte professionnelle (environ 100 € en préfecture)
Du fait de la proximité des véhicules de tourisme avec chauffeurs, avec celle des taxis, la profession liée aux vtc subit une réglementation mouvante, en perpétuelle évolution.
Le secteur des taxis en perte de vitesse
L’étude effectuée par le cabinet BCG n’a pas soulevé que des points positifs sur les taxis vtc. En effet, en concurrence directe avec les chauffeurs de taxi classique, l’installation sur le territoire d’entreprises comme Uber a provoqué une grogne chez les taxis, qui doivent s’acquitter de grosses sommes pour obtenir leur licence de taxi. En effet, depuis trois ans, leur activité a subi une perte de 5% de chiffres d’affaires. Toutefois, parallèlement, le secteur de transport à la personne connaît une croissance de 10 % par an. Le transport à la personne est donc un secteur en pleine évolution, dans laquelle le métier de taxi tient une place évidente, mais pour laquelle il semble inévitable qu’il évolue. Depuis 2016, les chauffeurs de taxi peuvent également être chauffeurs vtc, en parallèle.
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